Archive | juin 2014

Les jours passent…

Vous préviens…Article long….Si vous ne voulez pas vous ennuyer avec mes états d’âme, allez directement en bas, pour les photos…

Les jours passent…Et se ressemblent.

Enfin, non, pas forcément, mais si je fais une moyenne hebdomadaire, les jours passent et se ressemblent. Ma vie est franchement d’une platitude qui m’inquiète.

Lundi : C’est le jour de la nounou et de ma seule activité professionnelle actuelle…il me reste 1h30 de cours à donner, jusqu’au 30 juin. Hahaha. Avant d’être totalement au chômage et non indemnisée. Re HAHAHA…

Mardi : Un autre jour de nounou, du temps où j’avais cours toute la matinée, mais le module est fini depuis fin avril. Mais on a gardé les heures d’assmat’. C’est le jour des lessives, du repassage, des rangements divers. Je récupère Mademoiselle V à 15h30. La merde. Elle dort en général. D’une sieste qui sera trop courte. Chaque mardi c’est pareil : on la réveille, elle pleure, est de très mauvaise humeur (je la comprends), et la fin de l’après-midi est lourd à gérer. Merci Tchoupi et Doudou, merci Petit Ours Brun, merci Peppa Pig…. Et non, la nounou ne peut pas la prendre plus tard, elle a d’autres enfants dès 16h, et un nombre maximum autorisé chez elle, bref, on ne peut pas.

Mercredi : rien, schnoll, nada. Je suis à la maison avec ma fille. Toute la journée. Peinture, bricolage (on commence), je suis incapable de faire quoique ce soit d’autre (type ménage, rangements, recherche d’emploi). Ma fille est un pot de glu. Un post-it géant. Et s’il pleut, pas de sortie. Je pourrais demander Tchoupi, Doudou, Petit Ours Brun et Peppa Pig à la rescousse, mais j’essaie d’éviter de l’abreuver de dessins animés, pas avant le début de la soirée (la sienne). Mais c’est dur dur. J’aspire à ce qu’elle grandisse, pour faire des tas d’autres choses avec elle !

Jeudi : renounou, du temps où j’avais des activités de surveillance à faire, et un cours à donner. C’est fini depuis mars. C’est donc pour moi le jour du nettoyage. Aspi, poussières, serpillère. On pourrait croire que mon appart brille comme un sous neuf, que je suis la pro du ménage. Nan! Je déteste ça. Et il m’arrive de passer la journée sur le net, à chercher du taf, une formation, à rêvasser sur des blogs, à donner des nouvelles aux ami(e)s qui sont loin de moi. Mademoiselle V reste jusque 14h30 chez la nounou (les horaires, le nombre d’enfants, toussa toussa…et mes économies). Je tente la sieste tous les jeudis. Ça ne fonctionne plus qu’une semaine sur trois depuis quelques semaines. Si elle est allée au parc le matin, si elle a mal dormi la nuit, oui, elle dort, sinon, non. L’après-midi c’est donc dessin, bricolage, balade s’il fait beau, la guerre des nerfs s’il fait moche.

Vendredi : comme mercredi. Vous la sentez là, l’inexistence d’une vie truculente chez moi? Le vide sidéral dans mon agenda? Et mon compte en banque aussi, soyons clairs et cruels……..

Samedi : c’est raviolis. Enfin, non, c’est pâtes. Et pas de raviolis, pour mon BP c’est pas bon. On a droit à 4 recettes, toutes les autres recettes c’est en semaine, pour eux. Parait que c’est comme ça depuis que Monsieur Papa est petit. Et qu’on ne change pas les habitudes. Voilà, voilà. Mon BP cuisine une bonne cinquantaine de plats italiens et napolitains. Mais j’ai droit à la sauce bolognaise, la sauce génovèse, les lasagnes et la sauce aux boulettes. Parce que ce sont les recettes du samedi. Donc le matin c’est la course pour être prêts tous en même temps, Monsieur Papa adore se reposer le matin, mais peste après le petit-déjeuner parce qu’il est déjà 10h. Ben vi. Levons nous alors à 6h, mon chéri, et à 9h nous serons prêts. Pour aller au marché, ou je sais pas, moi, quitter la ville et passer le samedi ailleurs, sans tes parents? Ah? Non? Bon. Je reprends : 13h-17H : apéro-pâtes-dessert-café. Après? Ben il reste 3h avant le coucher de notre fille, qui est chiante à mort parce qu’elle n’a pas fait de sieste, qu’elle ne dort pas chez mes BP, et que non moi je n’ai pas envie de la mettre au lit de force chez eux et donc de passer 1H à côté d’elle, assise par terre, pendant que tout le monde rigole en bas. Quoique. Parfois, je me coucherais bien aussi. Mais le parquet, c’est pas confortable. Le seul truc sympa le samedi c’est : heuuu, je sais pas. Quand mes BP ne sont pas là?

Dimanche. Ben c’est dimanche. Même matinée que le samedi, on se bat pour quand même aller au marché dans notre quartier, mais en voulant se lever un peu plus tard qu’en semaine, mais en jonglant avec le petit dèj qui dure, qui dure, devant auto-moto puis foot machin. Vous la sentez, la ma lassitude? On essaie malgré tout de sortir l’après-midi. Quand il ne fait pas trop moche.

Semaine trépidante………. Comme toutes les semaines. Et mes demandes de formations en contrat pro qui sont refusées les unes derrière les autres parce que j’ai 43 ans, donc droit à un salaire maximal (le smic…mais je le prendrais en sautant de joie), payé par l’employeur/formateur, qui finance aussi la formation 2 jours par semaine  (oui, je n’ai plus du tout les moyens de m’auto-financer, non je n’ai droit à aucune aide, rappelez-vous, je suis en France depuis 4 ans, malgré 20 ans de taf dans mon plat pays qui n’est plus le mien, je ne cumule pas assez d’heures de taf pour ça). Et mon année scolaire future qui sera réduite davantage : 4h de cours semaine. Et aucun autre job en vue. Vous la voyez pointer son nez, là, la grosse déprime?

Bref. Ma fille est adorable et épouvantable à la fois. Elle me fait rire, je la mangerais et la couvrirais de baisers. Sauf quand elle frappe, qu’elle hurle, qu’elle fait ses crises de colère qui me laisse pantoise et épuisée. Cela ne dure pas toute la journée. Mais c’est à propos de la moindre contrariété, le moindre refus ou la moindre exigence de ma part. Et je dois tenir bon. Et je suis épuisée. OK, je ne bosse pas. Et bien JE LE VOUDRAIS !!!!! Même quand je bossais comme secrétaire commerciale et que mon boss était un connard stressant et manipulateur, j’étais moins fatiguée.

Sinon, ce fut la 3ème fête des pères de Monsieur Papa. Et j’ai fait du shopping avec lui pour lui offrir son cadeau. Non que je sois à court d’idées, mais bon. On ne sait jamais si ça lui fait plaisir. Il n’aime pas les surprises. Et ne pouvant lui offrir l’iPad de ses rêves…Me suis rabattue sur un joli pull d’été bleu marine de chez Devred. Et 3 peintures de sa fille qui seront bientôt sous verre. Mais il y avait un goût de « bof », bof mon cadeau, bof la soirée, pas de resto en amoureux, personne pour garder la miss, mes BP sont en Italie, AAAAAAAAAAAAH ! (mais ils reviennent vendredi ooooooooooooooh). Et ma BS, elle, a invité son mari au resto. Parce que ses enfants sont grands, parce qu’elle les a eu à un âge « normal » (merci)… toujours gai d’entendre « fallait vous y prendre plus tôt » (ahahah, déjà abrutie ton frère je ne le connaissais pas il y 5 ans, et puis, lui, des enfants, il n’en voulait pas, et puis, je t’emm…de aussi).

Voilà. Voilà. Monsieur Papa rentre demain de déplacement. Suis entre 2 désirs : vite qu’il rentre mon amour ! Et arf, au moins quand je suis seule, je gère comme je veux. Pas de reproches, pas de questions qui tuent (et tu lui as mis un pull au moins pour aller au parc? et tu as vérifié la t° du bain? et tu as rincé sa tututte? Non, bien sûr que non. Je suis une grosse conne sans cervelle. Tout le monde le sait, surtout ton ex). Donc, demain, je vais avoir le plaisir de le retrouver. Et le déplaisir de l’entendre me poser mille questions sur ce qu’on a fait, comment, pourquoi, et je déteste ça. Parfois je me dis qu’on devrait se séparer, rester amants, se voir pour les bons moments, la gaudriole, et le reste du temps 2 toits, 2 vies, chacun la sienne, et l’éducation de Mademoiselle V chacun comme on l’entend, chacun à notre tour, une semaine sur deux.

Je vous rassure, ce n’est qu’une pensée. Et ma fille a besoin de nous deux, sous le même toit. Sauf quand ça déborde, quand j’en ai vraiment marre, que toute cette inactivité me pèse tellement que je voudrais me battre avec le/la 1ère conn..rd/sse qui brûle le feu rouge, qui me pique ma place dans la file d’attente, qui jette ses papiers gras par terre. Tout ce temps libre et qui ne me sert à rien, sauf à me morfondre, à penser à tout ce que j’ai perdu, à tout ce qui m’est refusé. Et à mes finances qui frôlent le zéro (donc non, quand je suis seule pas de shopping, pas de cinoche, pas d’atelier couture/peinture/théâtre payant, pas de longues balades en bagnole – au prix de l’essence…).

Je vais péter une durite. Et Monsieur Papa ne comprend pas. Il imagine même que ça m’arrange de rester cloîtrée chez nous. Pour jouer à candy crush, je suppose????? Mon avenir est bouché. Sans intérêt comme mon présent. La femme que je suis n’a plus aucun intérêt. Fin de l’ histoire.

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